Au collège Pierre-Brossolette, mardi, les élèves de 4^e Segpa (Section d'enseignement général et professionnel adapté) se sont transformés, le temps d'une journée, en boulangers. « Cette opération entre dans le cadre du champ professionnel hygiène alimentaire et services et de la découverte des métiers », indique leur enseignante, Maryline Voisin.

De l'épi de blé à la boule de pain

Après avoir réalisé des recherches sur le pain et le métier de boulanger, les collégiens sont rentrés dans le vif du sujet en accueillant Jean-François et Catherine Graugnard, boulangers à Tresboeuf. Ces derniers leur ont d'abord fait découvrir une exposition, qui explique les différentes étapes de fabrication, de l'épi de blé à la boule de pain, en passant par la récolte du sel. Leur enseignante les a également incités à un travail de réflexion sur les expressions françaises faisant référence, au sens propre comme au sens figuré, au pain : être dans le pétrin, avoir du blé...

Ensuite, vient le moment de la fabrication du pain. Avec de la farine semi-complète biologique et du levain, ils ont pétri à la main, fait lever les pains puis procédé à la décoration. Les filles, tout de suite, sont plus créatives, comme Nolwenn qui prépare un magnifique épi de blé. « Je m'applique, c'est normal, je veux devenir pâtissière. » Cependant, un garçon, Fédi, trouve toute de suite un motif de décoration. « J'écris Tunisie sur le pain car j'y suis né. » Une fois les pains prêts, ils seront enfournés dans un four à bois métallique, que les boulangers transportent sur une remorque. « Nous l'avons installé en le sécurisant dans la cour, de sorte que tous les collégiens puissent voir ce que font leurs camarades de Segpa », explique Maryline Voisn.

En interrogeant les apprentis boulangers attentionnés à leur travail, très peu d'entre eux sont intéressés pour s'orienter vers ce métier. « Les horaires ne me plaisent pas, mais c'est bien de faire cet atelier. Ainsi on ne reste pas assis sur une chaise en classe », avoue Clément. Hormis Nolwenn, qui est plus intéressée par la pâtisserie, seule Lauryne confirme qu'elle est « intéressée par le métier, j'ai déjà mon oncle qui est boulanger ».

À la fin de la journée, bien appréciée des collégiens, 16 kg de pain ont été vendus au personnel, et chaque élève est reparti avec son pain personnalisé.

Source : Ouest-France. Bruz - 04 Décembre 2014